Zambie

La Zambie...Le pays des chutes Victoria et de la corruption ! un article à venir en deux volets.

 

D'abord quelques lignes sur l'aspect magique et merveilleux de l'Afrique et de ce pays, puis un petit paragraphe ou deux pour bien remettre les pendules à l'heure, pour ne pas oublier la misère économique qui y fait rage, le manque d'éducation et de soins, la corruption et la violence. Histoire de rester les pieds sur terre.

 

En ce qui concerne l'aspect merveilleux de la Zambie, je ne résiste pas au plaisir de paraphraser le célèbre Docteur Livingstone qui a dû lacher un petit " HOOOLY SHIT !" quand il a découvert les chutes Victoria qu'il a débilement renommées en l'honneur de sa reine...Passons là-dessus.

 

Les chutes Mosi-o-Tunya, de leur mon historique qui signifie "Eaux qui grondent", sont à couper le souffle. Et à les longer jusqu'à la frontière avec le Zimbabwe, je prends une véritable douche. Les chutes sont hautes de 108 mètres, le fracas est assourdissant, et l'impact fait remonter des gouttes d'eau dans le ciel, pas de la bruine, des gouttes grosses comme des balles de ping-pong ! Il pleut à l'envers ! Incroyable !

 

La ville en elle-même est coloniale, bourrée de jeunes anglais saoûls et braillards qui viennent en groupe goûter à l'Afrique...Attristant. La Zambie récuppère au moins leurs dollars qu'ils dépensent sans réfléchir ou si peu : brandy ou vodka pour l'apéro ?

 

Je passe la soirée seul sur mon lit à me dire que je ferai bien d'éviter les auberges de jeunesse. Pas facile de sortir du circuit touristique...Mais dès que l'on y parvient, la carte postale est tout autre.

 

J'ai loué un vélo pour me rentre aux chutes Mosi-o-Tunya en expliquant à la loueuse, qui me déconseillait de le faire, que j'avais vécu à Cape Town et que les statistiques de violence sud-africaines explosent celles de la Zambie. J'ai ajouté pour la forme que si l'on ne changera pas la Zambie (et l'Afrique) si on ne change pas les comportements des touristes aussi. Dans ta gueule !

 

Me voilà donc sur la route, bien énervé par la tirade paranoiaque de cette jeune zambienne lorsque les ennuis commencent. Je ne peux pas faire 20 mètres sans devoir répondre aux saluts des nombreux zambiens qui vendent du bois mort sur le bord des routes et qui le transportent depuis le bush...en vélo ! C'est très dangereux, je risque de tomber à tout instant ! Et j'ai bien l'impression qu'ils veulent tous me tabasser juste pour le plaisir de casser du blanc avant d'aller passer 30 ans dans des prisons qui doivent faire passer les notres pour du 5 étoiles...

 

Bref, leurs sourires et leurs commentaires sur mon vélo de location presque aussi pourri que les leurs me redonnent le sourire et me sortent de mon humeur massacrante !

 

Rien n'est perdu à Livingstone et si l'on se met au niveau des locaux et que l'on descend de son taxi et/ou de son 4x4 de location...la chaleur humaine est palpable ! Et c'est ce que je cherche.

 

Je rentrerai au backpacker sans un mot pour la loueuse, profiteuse d'un système qui à défaut de permettre aux visiteurs de rencontrer les zambiens, lui assure des fins de mois moins difficiles que ces compatriotes, dont 60 % sont au chomage.

 

Je ne compte en effet plus depuis mon entrée au Bostwana et en Zambie les enfants pieds nus et sales, vendant des pommes de terre, des sac poubelle ou des oeufs, et les adultes crasseux et souvent ivres, errant sans but dans les rues. Pour les plus motivés, ou les plus résistants au désespoir, la liste de services invraisemblables qu'ils se proposent d'offrir en échange d'un dollar ou deux est longue et humiliante. On me propose sans cesse de porter mon sac pour 200 mètres. Cela fait mal au coeur et je réfléchis à dépenser mes dollars ou mes kwacha zambiens de la manière la plus éthique possible : dans les petits commerces plus que dans les rues, vers les femmes qui teinnent les cordons de la bourse familiale de préférence...Pas facile, mais cela ouvre les yeux et fait cogiter dur...